Partir du bon endroit pour comprendre. Partir du mauvais pour contrôler…
22 janvier 2015 • Psychologie • • par Roland Guinchard
Partir du bon endroit pour comprendre, et du mauvais pour contrôler
Les appellations se modifient mais le problème reste.
Du surmenage dans les années 60 au burn-out épidémique de 2015, en passant par la démotivation, le stress, la pénibilité, les risques psycho sociaux, on voit que de nouveaux substantifs, apparaissent ou d’anciens resurgissent pour désigner les troubles du lien au travail.
Chaque nom attribué, chaque solution émise, chaque explication proposée vise un seul « fautif » : le social, perçu comme contrainte directe ou indirecte issue du collectif. Le travail apparaît alors comme un élément externe s’imposant du dehors, un obstacle à la liberté individuelle, supposant cette liberté comme évidente source de bonheur. Vision « évidente », très « ergonomique », mais… fausse.
La multiplication de ces appellations indique simplement que la nature du travail est une question non résolue.
Mais ce qui est à l’œuvre, c’est le travail comme énergie, non pas individuelle, non pas collective mais anthropologique, humaine, comme lien indéfectible, inscrit comme l’Amour dans une visée de perpétuation de l’espèce.
C’est le seul point de départ possible pour espérer arriver un jour à oublier le lien au travail comme insane ou négatif.
Lâcher le contrôle ?
Des éléments freinent la prise de conscience et le pas de côté nécessaire pour partir du bon endroit. Si le travail c’est du Désir, l’énergie mise en jeu apparaîtra infiniment plus productive mais, incontestablement moins contrôlable.
Tant que le travail passe pour un objet extérieur, source de contrainte, c’est vrai qu’il est possible de priver (d’emploi) ou de donner (un emploi), d’appliquer et de faire varier la contrainte de la tâche.