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Superprofits, spéculation Comment lutter contre la feignantise ?

Superprofits, spéculation ou comment lutter contre la feignantise

L’actualité a mis en avant la question des superprofits et de leur accaparement par une minorité des personnes alors même que l’ensemble des travailleurs subit les conséquences des événements ayant permis qu’ils existent.

C’est l’occasion de revenir sur un type de personnalité qui, sous les apparences d’un comportement relationnel parfaitement adapté au monde social, présentent une réelle carence du sentiment d’existence. Elles ne peuvent survivre à cette situation (au plan psychique) qu’en gâchant au final et « mine de rien », l’existence des autres.

Les plus connus et les plus ordinaires dans le monde du travail sont les parasites, les saboteurs, les escrocs et les « célèbres » pervers narcissiques. Tous possèdent en commun une caractéristique : le faire semblant compulsif.

Feignantise & Fainéantise

Dans le domaine du travail cela s’exprime par un mot : la feignantise, du verbe feindre, c’est à dire la capacité de ces personnes à faire semblant de travailler alors qu’elles ne produisent rien, puis, toujours sous couvert de pseudo activité, détruisent, abîment, gâchent, corrompent.

Il s’agit d’un très grave trouble de la personnalité entraînant chez les autres de graves atteintes du désir de travail. Cela est bien diffèrent de la fainéantise (faire néant, ne rien faire) * qui est plutôt une inhibition réversible du Désir de travail, ou de la paresse qui est la ponctuation normale et régénératrice de toute activité créatrice.

La feignantise peut infiltrer de façon aisée le fonctionnement des organisations. Ainsi, même si elles ne sont pas forcément soutenues par des personnes perverses (il n’est cependant pas rare d’en trouver une dans ce coin) certaines activités humaines seront elles inévitablement marqués de perversion par feignantise.

Finance et superprofits

La finance et plus particulièrement la spéculation est un lieu où la possibilité de cette perversion est plus facilement apparente.

Le rôle positif nécessaire de la fonction financière est de créer et maintenir un flux de moyens visant à produire du travail qui va produire de la richesse. Rapidement l’idée peut venir de faire « travailler » l’argent lui-même, pour obtenir un flux visant à produire directement de la richesse sans passer par le travail, ce qui est une déviation de l’objectif initial.

Cela pourrait apparaître comme une idée géniale, il n’en est rien. Ce court-circuit devient pervers en renforçant la croyance en l’idée du travail comme seule contrainte. Cette feinte aboutit à abuser le Désir de travail en annulant ses représentations, ses objets, puis en détruisant le Désir lui-même.

Comment ? En affirmant que le travail ne sert à rien, par exemple, et qu’il est possible d’avoir de la richesse sans effort, en abusant du travail des autres, ou en niant la place et la valeur de ce même travail…

Profiter du désir de travail des autres sans rien produire de collectif pour finalement négliger et détruire leur plaisir à travailler ou le sens de leur travail, est bien objectivement un des objectifs pervers.

C’est aussi le résultat de tout une partie du système financier. On connaît les outils de ce jeu de dupes dans lequel les feignants gagnent et tous les autres se désespèrent : paradoxes du management d’actionnariat qui sont les seuls à profiter des superprofits, création de pseudo carences, manipulation des marchés dont les effets lointains sont parfaitement perceptibles dans le quotidien de l’entreprise et affectent en priorités les TPE et PME.

Retrouver la valeur « travail »

Ces effets sont violents : mépris et abus du bien commun, ruines, destructions, sentiment d’iniquité, et, pour les effets dans le travail, effet de perte du sens, perte de confiance, crises sociales, recrudescence du suicide, toutes choses que devront gérer ensuite les DRH au plus près des individus.

La Feignantise se révèle un des grands maux de notre société et il devient urgent non seulement de lutter contre mais surtout de préserver la valeur travail.

Au-delà des excès des marchés financiers et d’actionnaires anonymes, ne pas oublier qu’une société, une association ou une organisation trouve surtout sa valeur dans les personnes qui la composent, préserver le lien au travail, le dialogue est plus que jamais une priorité.


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L’image d’illustration à été générée par l’IA Dall-E2 / « superprofit – pollution in the style of vaporwave »

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