Semaine de 4 jours, vers la généralisation ?
2 novembre 2022 • Actualité • • par Donatienne Vandeuren
Semaine de 4 jours et flexibilité – Nous parlions dans un article sur la flexibilité du travail en général, évoquant notamment la semaine des quatre jours adoptés par certaines sociétés françaises. Une loi belge récemment adoptée est l’occasion de revenir sur cette organisation du temps de travail en 4 plutôt que 5 jours.
Semaine de 4 jours – La révolution belge
Le parlement Belge a adopté le 29 septembre dernier un « deal pour l’emploi », qui prévoit notamment de permettre aux employés de moduler leur temps de travail.
Une des particularités de la Belgique étant que la durée hebdomadaire du travail est de 38 heures et non de 35 comme en France, ce qui pouvait sembler un obstacle à ce type de mesure.
Deux possibilités sont offertes :
- Travailler quatre journées de dix heures par semaine pour avoir un jour de repos supplémentaire,
- Ou encore travailler moins une semaine et travailler davantage la suivante.
Cette mesure a notamment été pensée pour les parents qui ont leurs enfants en garde alternée. On pourra travailler davantage une semaine, et moins la semaine suivante.
Une possibilité pas une obligation
La mesure n’est pas généralisée, mais proposée à tous les salariés qui le souhaitent.
La demande devra également être validée par son employeur, qui pourra la refuser. Mais il devra se justifier par écrit dans un délai d’un mois afin de déterminer si cette organisation n’est pas compatible avec l’organisation de l’équipe ou la nature des tâches à accomplir.
Mais une tendance européenne
Jusqu’en décembre, 70 entreprises anglaises testent la semaine de quatre jours, avec des journées de 9h30 de travail.
En Espagne, ce sont 200 entreprises qui testent les 32 heures payées 40 sur quatre jours jusqu’en 2025.
Qui prend également de l’ampleur en France
Dans l’article sur la flexibilité, nous indiquions que certaines entreprises françaises avaient passé le cap.
Nous avons dernièrement eu l’occasion d’entendre une intervention de Sabrina Millien et Sally Falhun de la Colloc de Lorient qui expérimente la semaine des quatre jours en ayant débuté par le service qui nécessitait une présence physique puisque gérant et animant un espace de co-working (entre autres).
Au-delà de la démarche de la Colloc, un des éléments qui nous a le plus frappés est le rappel qu’une expérimentation incluait le droit de se tromper ou de changer les choix faits au départ. Dans ce cas-ci vouloir trop faire de sur-mesure, ce qui désorganisait le service alors qu’en limitant à deux jours par semaine les jours non travaillés, la gestion des absences était nettement plus simple.
Cela peut paraître évident pourtant, combien de bonnes idées se heurtent au fait que leur concrétisation se révèle finalement plus compliquée que prévu, avec pour conséquence leur abandon.
Au-delà de l’idée, oser se tromper
Thomas Edison a dit « Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10.000 solutions qui ne fonctionnent pas. », sans aller jusqu’à de tels nombres, il est peut-être temps de se dire que tout changement s’accompagne d’une période de tâtonnement et de déséquilibre et que loin de constituer un échec, il s’agit plutôt d’ouvrir le champ des possibilités.
En médiation, on a coutume de dire que quand deux solutions sont présentées, la bonne est sans doute la troisième, celle à laquelle on n’a pas encore pensé.
La crise sanitaire a montré que le télétravail souvent décrié comme impossible pouvait devenir très vite une réalité.
Et si on abordait, l’organisation du temps de travail avec un peu moins de crainte et un peu plus d’imagination ?
Workcare en permettant de libérer la parole et de partir des besoins des collaborateurs peut vous y aider.
Des Pays le font, des grandes sociétés aussi et maintenant des PME… À quand votre tour ?
L’image d’illustration à été générée par l’IA Dall-E2 / « Van Gogh Oil Painting Style – Happy Worker Going Home »