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La confidentialité des enquêtes RH : nécessité ou symptôme ? Billet d’humeur #1

L’origine de ma réflexion

La confidentialité des enquêtes RH : nécessité ou symptôme ?

Depuis 3 ans, j’accompagne les entreprises quand elles se lancent dans une démarche d’amélioration de l’ambiance de travail avec l’outil Workcare.

Je dis volontairement « se lancent » car, bien souvent, il s’agit d’un saut qui certes va dans la bonne direction mais où on ne peut pas prévoir jusqu’où il va mener.

Une chose est certaine, tous les dirigeants qui choisissent cet outil espèrent créer un cercle vertueux et redynamiser le dialogue interne puisque l’objectif de la mesure est de fournir des résultats sous forme de maisons permettant que l’ensemble des équipes soient impliquées dans le choix et la mise en place des mesures concrètes d’amélioration.

L’objectif de la mesure Workcare est de fournir des résultats sous forme de maisons de l’ambiance de travail.

On pourrait donc se dire qu’une démarche Workcare se met en place dans des entreprises où la culture du dialogue est présente. Pourtant, systématiquement, la question de la confidentialité des réponses individuelles est évoquée.

La confidentialité : Une question légitime

Entendons nous bien, je comprends tout à fait cette préoccupation surtout quand on demande à l’ensemble des employés d’exprimer pour la première fois leur ressenti sur des éléments influençant l’ambiance de travail, c’est un exercice encore plus personnel qu’une enquête de satisfaction.

Conscient de cette réalité, Workcare a mis en place des règles permettant de garantir cette confidentialité : le prescripteur ne reçoit que des résultats globaux, une seule personne au sein de Workcare a accès aux réponses individuelles, on ne donne pas des résultats si on n’obtient pas une participation minimale.

Et pourtant, malgré l’ensemble de ces garanties, la question de demander une adresse courriel à chaque répondant est régulièrement l’objet de longs débats.

Réelle crainte ou position ?

Mon interrogation a été confortée par un constat : des entreprises souhaitent parfois, pour une deuxième mesure, rendre cette information obligatoire pour la simple raison que leur organigramme est complexe et que cela permet de repérer les erreurs.

Souvent on m’expose que cette exigence fait naitre des craintes parmi le personnel.

Le paradoxe est cependant que non seulement le taux de participation augmente mais qu’en outre, lorsque cette information est facultative, entre 70% et 90 % des répondants la renseignent.

Ma conclusion est que la crainte naît de la contrainte.

Mais ce problème en révèle un autre : la vision qu’ont les collaborateurs d’une telle démarche.

Et si c’était juste une chance ?

Ce qui me frappe, c’est qu’on puisse voir une telle démarche autrement que comme une opportunité.

Parce que soyons lucides : si une direction souhaite identifier les personnes réfractaires à leur politique, contestataire ou juste démotivées, elle n’a absolument pas besoin de nous et serait stupide de vouloir payer pour obtenir de telles informations.

Cette crainte est donc purement théorique et pourtant elle est révélatrice de la défiance qui existe encore dans de nombreuses entreprises.

Certains dirigeants pourraient y voir une posture et un état de fait contre lequel on ne peut pas lutter, ce serait je pense une solution de facilité. La confiance ça ne se décrète pas, ça se gagne petit à petit en envoyant des bons signaux, en étant transparent sur les résultats, en tenant compte des avis et des propositions… Créer et prendre soin du dialogue dans la vie quotidienne des entreprises est essentiel.

Mais tous les efforts des encadrants ne seront rien si personne n’est prêt à les recevoir. Si on vous donnait un ticket de loto est-ce que vous le refuseriez au motif que vous n’êtes pas certain de gagner ? Une démarche QVCT c’est comme un ticket de loto gratuit, vous n’avez rien à perdre mais en effet vous pouvez gagner un euro ou des millions.

La différence entre le loto et une démarche c’est qu’en participant, en acceptant de dialoguer, en étant force de propositions, les collaborateurs peuvent augmenter leur chance de gagner.

Et si, en fait, la première étape d’une démarche QVCT était de se faire un minimum mutuellement confiance ?

Donatienne Vandereun


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