La « génération Z » a-t-elle tout compris ?

5 avril 2023 • Ambiance de travail • • par Donatienne Vandeuren

Chaque génération de travailleurs se succède, chacune présentant un nouveau défi pour les entreprises, à quoi aspirent elles ? qu’attendent elles de leur manager ? Qu’attendent t-elle d’une entreprise ?

Ce mois-ci nous vous proposons de nous pencher plus particulièrement sur les deux dernières : la génération Y et la génération Z.

Des baby-boomers à la génération alpha

Depuis les baby-boomers qu’on ne présente plus, trois générations se sont succédé :

• La génération X rassemblant les personnes nées entre 1965 et 1979 et qui ont donc actuellement entre 43 et 57 ans. C’est une génération qui porte bien son nom tant elle a été « oubliée » puisque peu d’études ont été effectuées sur elles en comparaison avec les baby-boomers ou les Millennials. 
• La génération Y (ou Millennials) née entre 1980 et 1994 et qui ont donc actuellement entre 28 et 42 ans. Elle a grandi avec Internet et est souvent présentée comme remettant en question du lien au travail tel qu’il était perçu jusqu’alors.
• Les membres de la génération Z nés entre 1995 et 2009 ont donc 17 à 27 ans et sont aussi appelés Centennials ou digital natives puisqu’ils sont les premiers à être véritablement nés avec le numérique. Les aspirations de la génération Z semblent s’inscrire dans la continuité de la génération Y.

L’avenir appartient à la génération Alpha mais ça devra faire l’objet d’un article dans quelques années…

D’où vient le terme « génération Y » 

Ironiquement la génération X n’a reçu son appellation que parce que la génération suivante a été étudiée sous le vocable de génération « Y » mais alors pourquoi cette lettre ? Deux explications sont souvent données :

• On décrit souvent les individus issus de cette génération comme étant très curieux. La génération Y ferait donc écho au terme anglais « why » qui signifie « pourquoi » (la lettre Y se prononçant why en anglais).
• Enfin, certains disent que le Y représenterait symboliquement les fils des écouteurs toujours insérés dans les oreilles des digital natives.

Au-delà de cette explication, on constate que cette génération attend bien plus des entreprises qu’il y a 50, 20 ou même 10 ans de cela, ce qui n’a pas manqué d’interroger ou de susciter de la défiance.

Cette génération est porteuse d’avancées dans le champ des modes de travail. Elle plébiscite, par exemple, l’autonomie et la prise de responsabilité. Les millennials ont une vision de l’entreprise, avec des hiérarchies qui s’estompent et une montée en puissance du collaboratif. L’entreprise voit arriver des jeunes cadres qui questionnent les process, les pratiques, n’hésitant pas à partager leurs idées. Dynamisée par ce souffle nouveau, elle améliore alors ses capacités à se renouveler, à innover, à repenser ses modèles et finalement à renforcer sa compétitivité.

Cette génération se démarque aussi par son dynamisme et son indépendance : en 2016, 52 % des moins de 30 ans considéraient l’entrepreneuriat comme le choix de carrière le plus intéressant. 

L’instabilité du présent et l’incertitude liée à l’avenir feraient-elles des Millennials une génération encline à changer de poste régulièrement ? Selon le panorama Apec 2021 des mobilités des cadres, la part des cadres de moins de 35 ans ayant l’intention de se lancer dans une démarche de changement d’entreprise dans les 12 mois progresse en effet depuis la fin 2020, passant de 43 % en septembre 2020 à 56 % en juin 2021. Cette dynamique ne se retrouve pas pour les autres catégories d’âge, pour lesquelles les intentions de mobilité ont tendance à stagner.

La génération Y est donc perturbante parce qu’elle a remis en question la vision du travail dans laquelle il fallait se faire un peu mal pour espérer voir finalement ses efforts reconnus et parfois récompensés par une hiérarchie toute puissante. Alors certes comme tout changement il a sans doute été radical mais il a tracé une nouvelle voie pour la génération Z.

La génération Z

La génération Z qui commence à faire son entrée dans le milieu du travail fait l’objet de nombreuses études. Nous nous sommes penchés sur les résultats de celle de la Fondation Jean-Jaurès et de la Macif qui ont réalisé avec l’institut BVA une enquête sur « les jeunes et l’entreprise » auprès de 1000 jeunes Français âgés de 18 à 24 ans afin d’observer les aspirations de cette génération en matière de travail.

Cette étude fait suite à une première qui avait été réalisée un an plus tôt et plusieurs constats se dessinent :

• Par rapport à l’an dernier, les jeunes estiment davantage que l’entreprise doit donner les moyens à ses salariés de s’épanouir professionnellement (40%, +6pts).
• 31% des jeunes considèrent cette année qu’un manager idéal est d’abord un manager qui crée un environnement de travail épanouissant, quand plus d’un jeune sur deux perçoit la bonne ambiance au travail comme l’élément le plus important dans les rapports avec les collègues de travail (54%).
• Plus d’un tiers des jeunes estiment que la place accordée à la parole et à la participation des salariés est ce qui manque surtout aujourd’hui dans l’entreprise (36%), devant un management basé sur la confiance et l’autonomie (29%).

Un nouveau défi pour les dirigeants d’entreprise

Que ce soit pour retenir ses cadres ou pour stabiliser ses recrutements de jeunes travailleurs, l’ambiance de travail et la possibilité pour des collaborateurs de s’exprimer deviennent donc des enjeux majeurs.

Au sein de Workcare nous ne pouvons que nous réjouir de ce constat puisque toute notre démarche repose entre autres sur le double postulat que :

• Le ressenti des collaborateurs est la base de toute démarche QVCT
• L’ambiance de travail doit être la préoccupation principale de tout dirigeant ou manager.

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